Au commencement
Trois agriculteurs bretons, membres de la coopérative Maraîchers d’Armor, se lancent dans la culture de la vanille, motivés par l’innovation et la quête de nouvelles opportunités. Leur première récolte de planifolia, la variété la plus cultivée, a donné plusieurs centaines de kilos de vanille très aromatique.
Pierre Guyomar, leur porte-parole, reste discret sur les prix de vente, qui dépendent de l’intérêt des clients. La culture de la vanille peut être lucrative, mais elle nécessite des années de travail et un soin particulier. Les prix varient énormément, de 40 à 600 dollars, à Madagascar par exemple, le leader mondial de la production de vanille.
Un Projet Né d’une Pénurie
L’idée a émergé en 2018 lors d’une pénurie de vanille. Après un voyage à La Réunion et des échanges avec des producteurs locaux, les maraîchers bretons ont décidé d’essayer. Ils ont découvert qu’il est possible de cultiver la vanille en climat tempéré, à condition de la protéger du soleil direct et de l’humidité excessive.
Une Culture Méticuleuse
La culture de la vanille prend plus de cinq ans. Les gousses doivent être soigneusement récoltées au bon moment, gousse par gousse, ce qui est un véritable défi, surtout face aux risques de vol à Madagascar et La Réunion. La vanille bretonne sera vendue sous la marque Cotacoop.
Les producteurs estiment qu’il existe une grande différence entre la vanille naturelle et la synthétique, tant en termes de goût que de complexité aromatique. Pour autant, la production de vanille synthétique continue de croître, atteignant entre 12 000 et 15 000 tonnes par an, tandis que la vanilline naturelle reste bien inférieure, à moins de 50 tonnes.
Source : https://www.lesechos.fr/